Elles étaient 570… elles avaient à peine 20 ans.

Depuis le 1er janvier 2019, nos sirènes s’étaient tues… aujourd’hui, elles commencent à partir : en 2022, il n’y en aura plus une seule.
Contrairement aux sirènes de la mythologie, qui entraînèrent les marins séduits par leur chant vers la mort, ces sirènes avaient pour but de sauver nos vies en cas d’accident grave… en beuglant un signal d’alerte, reconnu par tous.
Les tests effectués chaque premier jeudi du mois, à 13 h, ne sont plus que souvenirs.
Même si la Belgique a réaffirmé son intention de sortir prochainement du nucléaire, le risque d’un accident grave restera pour longtemps (les déchets seront stockés sur les sites de nos centrales pour presque un siècle).
Certes, un autre système, basé sur l’envoi de mails ou de SMS a été mis en place… mais, à supposer même que vous possédiez un téléphone dit intelligent, qu’il soit toujours chargé, qu’il soit toujours à votre portée, qu’il ne soit jamais en mode silencieux, que vous ayez transmis votre numéro personnel à ce service (c’est le cas de moins d’un Belge sur quinze !), que le réseau ne soit pas saturé (ce sera le cas si un accident grave se produit !), il faudra plus de 2 heures au système avant que le dernier SMS ne soit envoyé !
Ce choix politique, prétextant des économies, en rappelle un autre, datant de 2016 : la destruction d’un stock de masques censés nous protéger d’une hypothétique pandémie… tout le monde reconnaît aujourd’hui qu’il s’agissait d’une erreur.
Et pourtant, les conséquences de cette nouvelle décision seront bien plus dramatiques lorsqu’un accident majeur se produira chez nous…
Nous ne serons peut-être plus jamais charmés par le chant de nos sirènes, mais, comme les marins qui n’étaient pas informés du danger, nous nous risquerons à une mort prématurée.
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