Communiqué de presse des mouvements antinucléaires tri nationaux


23 septembre 2022

Doel et Tihange recevront-ils de l’uranium russe ?
L’arrêt définitif du réacteur défectueux Doel 3 est prévu pour le 23-9-2022. Certains politiciens irresponsables veulent prolonger ce dangereux réacteur. Et deux autres réacteurs belges pourraient voir leur durée d’exploitation prolongée. Dans plusieurs pays, on pousse à la construction de nouveaux réacteurs, augmentant la dépendance à l’uranium russe et étranger.
L’énergie nucléaire n’offre pas de perspective durable, ni sur le plan social et climatique, ni pour la diminution urgente des émissions de CO2, ni pour les consommateurs et les travailleurs de Doel et Tihange. Il n’y a pas de solution pour les déchets nucléaires et de nouvelles catastrophes sont à prévoir. Pourtant, les seules solutions à la guerre de l’énergie sont les économies d’énergie, le stockage de l’énergie, et plus d’investissements renouvelables et positifs pour le climat dès aujourd’hui.

D’une chaîne humaine jusqu’à une pétition massive
Un large front d’organisations et 50.000 personnes ont participé à l’énorme chaîne humaine entre Tihange et Aix-la-Chapelle en 2017. Ils ont également remis une pétition de plus d’un demi-million de signatures à l’AFCN en 2018. Ils expriment ainsi leur volonté d’arrêter le nucléaire et de commencer par l’arrêt des réacteurs défectueux Doel 3 et Tihange 2.

De mal en pire : prolongation de la durée d’exploitation et le développement de « nouveaux » réacteurs, et la dépendance à l’uranium russe et d’autres sources étrangères.
Actuellement, les réacteurs nouvellement construits coûtent des milliards de plus que prévu. Et c’est la population actuelle et future qui devra payer la facture de l’exploitation, du stockage des déchets et du démantèlement des réacteurs. Aujourd’hui encore, des réacteurs en ruine comme celui de Fukushima ou des réacteurs déjà arrêtés comme celui de Dodewaard grèvent nos factures d’électricité.
Le lobby nucléaire économique et militaire fait pression pour relancer cette forme d’énergie, y compris sous la forme de dispositifs militaires et d’armement intrinsèquement dangereux. La campagne mondiale fanatique a conduit en Belgique à des prolongations de durée de vie de 10 ans de deux réacteurs (Doel 4 et Tihange 3). La recherche est décidée pour des réacteurs dénommés SMR, plus dangereux et tout autant source de déchets. De manière assez cynique, cela ne fera que déplacer notre dépendance à l’égard de la Russie du fossile au nucléaire. En septembre 2022, de l’uranium russe a été chargé sur des camions à Dunkerque, probablement à destination d’ANF Lingen, où les barres de combustible nucléaire sont assemblées. Les réacteurs belges sont également clients d’ANF Lingen.

Vers une politique énergétique orientée vers l’avenir
Nous demandons l’arrêt complet du nucléaire avec une réorientation industrielle de Doel et Tihange. Aujourd’hui, les investissements dans l’énergie renouvelable et climatiquement positive font défaut à Doel et Tihange. Nous demandons de transformer les deux sites grâce à des investissements massifs, en centres d’énergie orientés vers le futur. Ces investissements ne devraient consister qu’en des installations renouvelables, positives pour le climat, basées sur le stockage de l’énergie et l’économie circulaire.

Pour information et commande du livre « Invest in Doel 5 » https://11maartbeweging.be/bestel/

Contact :

https://11maartbeweging.be/, Marc Alexander 0032 474 878 998

Nucléaire Stop Kernenergie, Leo Tubbax, 0032 493 573 740

Fin du Nucléaire, Philippe Looze, 0032 496 963 403

Aktionsbündnis Münsterland gegen Atomanlagen

Initiative 3 Rosen e.V., Aachen, Robert Borsch-Laaks, 0049- 241- 59585

VSTN, Leo Maathuis, 0031 6 348 32 345

WISE NL, Gerard Brinkman, 0031 6 372 74 122

Les “pilules d’iode”, une protection partielle en cas d’incident nucléaire

Lors d’une catastrophe nucléaire, divers gaz et poussières sont relâchés dans l’atmosphère. Un de ces éléments est l’iode 131, présent surtout sous la forme d’un gaz radioactif, et qui a une demi-vie de 8 jours. Il ne faut donc (sauf cas particulier) s’en protéger que pendant les premières semaines . Cet élément a pour caractéristique de se fixer dans la glande thyroïde, et peut y déclencher un cancer. La prise d’iode stable (iode 127) permet de saturer la thyroïde et d’empêcher l’iode radioactif de s’y fixer. Il faut donc prendre la pilule quelques heures avant ou juste après le passage du nuage à l’endroit où vous vous trouvez comme le montre le graphique suivant.

Notez cependant que, après l’incident, l’iode 131 peut aussi se retrouver fixé dans l’alimentation, par exemple le lait ou les légumes.

Source : Ministère fédéral allemand pour l’environnement, la protection de la nature et la sécurité des réacteurs nucléaires

La pilule d’iode ne protège cependant pas contre d’autres polluants radioactifs :

  • Les produits de fission comportent une grande variété d’éléments radioactifs, à durée de vie longue voire très longue, comme le césium 137, le plutonium, l’uranium, le tritium, etc. Lors des catastrophes nucléaires dont nous avons des suivis médicaux non censurés par les autorités, il y a eu des cancers non-thyroïdiens, et d’autres pathologies, dont par exemple des troubles cardiaques dus au césium…
  • L’air ou le sol, pollués par des poussières ou des gaz radioactifs, peuvent irradier des rayons gamma (par exemple) contre lesquels il n’y a pas vraiment de protection, sauf à changer de lieu.

Conseils d’utilisation :

  • Attendre les instructions avant de prendre cette pilule, les autorités sont sensées vous prévenir du moment où le nuage radioactif passe chez vous et ou vous risqueriez d’inhaler l’iode 131. Voir le graphique ci-dessus : 10 heures après c’est trop tard, l’iode radioactif est déjà fixé dans la thyroïde, c’est donc inutile et même très déconseillé.
    Une bonne information, et une météo efficace et précise (et non censurée) seront indispensables !
  • Qui doit la prendre ? Les mères, les femmes qui allaitent, les femmes enceintes, tous les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Après 45 ans, il y a plus de risques que de bénéfices, voir votre médecin.
  • Qui ne doit pas la prendre ? Les personnes qui ont des maladies liées à la thyroïde, et d’autres pathologies listées dans la notice de la boîte d’iodure de potassium et dans ce document ! Consultez votre médecin dès maintenant pour avoir son avis.
    Le dosage pour les enfants est expliqué dans la notice.
  • Prendra la pilule d’iode une seule fois ! Ne la reprendre que sur instruction d’un médecin ou d’une autorité, dans le cas ou la situation persiste pendant plusieurs semaines et donc lorsque la production d’iode 131 continue.
  • Lorsqu’un réacteur est à l’arrêt, par exemple suite à une panne totale, la production d’iode 131 s’arrête, et, quelques de semaines après, cet iode radioactif commence à disparaître; après 10 semaines il devient négligeable.
  • Les piscines de stockage contiennent beaucoup de produits dangereux, mais pas d’iode 131, sauf exceptionnellement si du combustible usé y a été chargé depuis très peu de temps. Les stockages à sec ne contiennent pas du tout d’iode radioactif.
  • Le combustible neuf ne contient forcément pas de produits de fission, mais “que” des oxydes d’uranium et parfois de plutonium. Les pastilles sont manipulables à la main, avec des gants…. Produits solides, radiotoxiques, mais faiblement irradiants, mais qui ne se diffuseront pas très loin en cas de bombardements, une pollution locale grave mais localisée sur quelques dizaines ou centaines de mètres !? Les traces de plutonium sont cependant très toxiques, un milligramme est létal, un millionième de gramme peut déclencher un cancer…

Plus d’infos :

En Belgique, tout citoyen a le droit de retirer une boîte d’iodure de potassium chez son pharmacien, même à plus de 20 km d’une installation nucléaire !
Ouvrez votre boîte et lisez la notice qui est très complète ! En voici une image partielle.

Instructions complètes en anglais suivant un manuel distribué par le ministère fédéral allemand pour l’environnement, la protection de la nature et la sécurité des réacteurs nucléaires. Et aussi ce site très complet.
Résumé des instructions Source : IPPNW (Association des médecins contre la guerre nucléaire)

Fermons tous les réacteurs de Tihange et Doel !

Ce texte a été prononcé lors du départ du grand tour cycliste 2022.

Fin du Nucléaire célèbre, avec nos amis européens, la fermeture prochaine des trois derniers réacteurs allemands et celle de 5 de nos réacteurs Belges, dont les très fissurés Tihange 2 et Doel 3, qui ont amené 50 000 personnes des pays environnants à participer à la chaîne humaine en 2017, dont le premier maillon partait de Tihange !

Nous apprenons ces jours-ci l’adoption d’une « Taxonomie Verte Européenne » donnant un label vert au gaz et au nucléaire : c’est là un très mauvais signal, car ni le gaz ni le nucléaire ne peuvent être qualifiés de durables ou d’énergie de transition vers le zéro carbone et le passage généralisé aux énergies renouvelables dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique. Cela n’a rien de scientifique, c’est le résultat du lobbyisme politique. Certains pays (au moins le Luxembourg et l’Autriche, peut-être bientôt l’Allemagne…), ainsi que Greenpeace, vont intenter des recours légaux. Les investissements doivent se diriger vers les énergies renouvelables, les économies d’énergies, les interconnexions entre zones complémentaires, les systèmes de stockage, et pas seulement sur batteries, mais aussi par pompage comme à Coo ou par gravité (par exemple des poids que l’on fait monter et redescendre au besoin).

Actuellement le gouvernement belge s’oriente donc vers la prolongation de T3 et D4 et nous ne pouvons l’accepter. Que s’est-il passé? Le plan de sortie voté il y a 20 ans a été saboté par certains gouvernements qui n’ont pas préparé la transition énergétique (pour nous mettre devant le fait accompli.)

Le gouvernement actuel avait prévu un plan de sortie totale, impliquant une transition progressive vers le renouvelable, qui garantit la sécurité d’approvisionnement, un des critères les plus importants pour accomplir la sortie totale. Ce plan est toujours applicable, mais vu le contexte international, impliquant notamment une pénurie possible de combustibles fossiles, les ministres ont fait le compromis politique inacceptable de la prolongation, qu’ils justifient par le souci de l’indépendance énergétique et le prix de l’énergie.

C’est pour nous une grave erreur, cette prolongation a un prix et prendra du temps, et utilisera des ressources à investir immédiatement dans des solutions vertes ! D’ailleurs l’uranium et les combustibles nucléaires que nous utilisons actuellement dépendent à 40 % de sociétés russes ! Nous ne pouvons pas garantir la sécurité ni la fiabilité des deux réacteurs dans le futur, comme nous le montre le triste état actuel du parc nucléaire français.
Le nucléaire reste dangereux, il n’y a pas de solution sûre et propre pour la gestion des déchets à long terme. Il existe un projet destiné à héberger à Tihange un bâtiment de stockage à sec des déchets radioactifs, c’est peut-être la moins mauvaise des solutions, mais elle est inacceptable dans une zone aussi peuplée et, en plus, elle est située dans la ligne directe d’une piste de l’aéroport de Liège.

Pour le moment les négociations avec le producteur d’énergie nucléaire Engie sont donc toujours bloquées, cette société fait pression et voudrait faire payer au gouvernement belge la mise à niveau, et impliquer l’État Belge dans une gestion commune des réacteurs prolongés !

Nous doutons qu’il y ait une décision avant septembre !?

Seul point positif ce 7 juillet:
La Chambre a adopté en séance plénière, et à l’unanimité, le projet de loi portant sur les provisions en vue d’assurer le démantèlement des centrales nucléaires et la gestion du combustible usagé. Le texte entérine plusieurs principes, dont celui du pollueur-payeur. « Il vise à garantir que c’est bien l’exploitant nucléaire, et non le contribuable, qui supportera les coûts futurs du démantèlement des centrales nucléaires et de la gestion du combustible irradié ». Ceci va évidemment avoir une influence sur les négociations en cours !

Quels sont les scénarios possibles?

– échec des négociations avec Engie et fermeture totale en 2025
– accord avec ENGIE et redémarrage en 2027 après une fermeture totale temporaire (que l’on nous annonce tout à fait possible), ce qui est assez absurde.
– la chute du gouvernement et l’arrivée de nouveaux ministres pro-nucléaire du genre MR-NVA…(Libéraux et nationalistes flamands de droite)

Nous savons déjà que le nucléaire est cher, polluant dès l’extraction du minerai jusqu’aux déchets ingérables, qu’il n’est vraiment pas « bas carbone », que l’accident grave est tout à fait possible, que le nucléaire civil est lié au nucléaire militaire et mène à la prolifération nucléaire…

Fin du Nucléaire demande donc l’arrêt de tous les réacteurs Belges, car il est possible de s’en passer si la transition énergétique est menée sérieusement, et nous exigeons aussi l’arrêt de tous les nouveaux projets nucléaires dans les pays voisins, notamment aux Pays Bas !

Nous protestons contre les freins mis à la sortie totale du nucléaire en Belgique par les lobby pro-nucléaires, et attirons l’attention sur les nombreux problèmes et dangers qui subsistent, des déchets nucléaires aux diverses installations électronucléaires toujours en activité, soulignant aussi la dépendance de nos réacteurs en uranium fourni par des sociétés étrangères, notamment russes.

Nous voulons également donner un signal clair contre les tentatives actuelles de rendre l’énergie nucléaire à nouveau acceptable. Ceci inclut les SMR (Petits Réacteurs Modulaires) qui produisent autant voire plus de déchets que les gros réacteurs et qui posent d’autres problèmes.

Ces investissements détourneraient des ressources qui doivent être massivement investies à court terme dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie, la sobriété énergétique, le stockage, l’optimisation et la modernisation des réseaux de distribution, le recyclage de tous les matériaux impliqués.

Tout ceci implique certainement aussi une remise en cause de notre mode de vie et de notre manière de consommer !

DEUTSCH

Fin du Nucléaire feiert mit unseren europäischen Freunden die bevorstehende Schließung der letzten drei deutschen Reaktoren und die Schließung von fünf unserer belgischen Reaktoren, darunter die stark beschädigten Tihange 2 und Doel 3, die 2017 etwa 50.000 Menschen aus den umliegenden Ländern zur Teilnahme an der Menschenkette veranlasst haben, deren erstes Glied von Tihange aus startete!

In diesen Tagen erfahren wir von der Verabschiedung einer « Europäischen Grünen Taxonomie », die Gas und Atomkraft ein grünes Etikett verleihen sollte: Das ist aber ein sehr schlechtes Signal, denn weder Gas noch Atomkraft können als nachhaltig oder als Übergangsenergie (für die kohlenstofffreie Energieversorgung und den allgemeinen Umstieg auf erneuerbare Energien) im Kampf gegen den Klimawandel bezeichnet werden. Dies ist nicht wissenschaftlich, sondern das Ergebnis von politischem Lobbyismus. Einige Länder (zumindest Luxemburg und Österreich, vielleicht bald auch Deutschland…) werden zusammen mit Greenpeace rechtliche Schritte einleiten. Investitionen müssen in erneuerbare Energien, Energieeinsparungen, Verbindungen zwischen komplementären Gebieten, Speichersysteme fließen, und zwar nicht nur in Batterien, sondern auch durch Pumpen wie im Belgischen Coo oder durch Schwerkraft (z. B. Gewichte, die man bei Bedarf hoch- und runterzieht).

Derzeit orientiert sich die belgische Regierung also an der Verlängerung von T3 und D4, und das können wir nicht akzeptieren.

Was ist nun passiert?

Der vor 20 Jahren verabschiedete Ausstiegsplan wurde von einigen Regierungen sabotiert, die den Energiewandel nicht vorbereitet haben (um uns vor vollendete Tatsachen zu stellen).

Die derzeitige Regierung hatte einen Plan für den vollständigen Ausstieg vorgesehen, der einen schrittweisen Übergang zu erneuerbaren Energien beinhaltet und der die Versorgungssicherheit gewährleistet, das heiBt eines der wichtigsten Kriterien, um den vollständigen Ausstieg zu vollziehen. Dieser Plan ist immer noch anwendbar, aber angesichts des internationalen Kontexts, der insbesondere eine mögliche Verknappung fossiler Brennstoffe beinhaltet, sind die Minister den inakzeptablen politischen Kompromiss einer Verlängerung eingegangen, den sie mit der Sorge um die Energieunabhängigkeit und die Energiepreise begründen.

Für uns ist das ein großer Fehler, denn diese Verlängerung hat ihren Preis und wird Zeit in Anspruch nehmen und Ressourcen verbrauchen, die sofort in grüne Lösungen investiert werden sollten! Übrigens hängen das Uran und die Kernbrennstoffe, die wir derzeit verwenden, zu 40% von russischen Unternehmen ab! Wir können weder die Sicherheit noch die Zuverlässigkeit der beiden Reaktoren in der Zukunft garantieren, wie uns der derzeitige traurige Zustand des französischen Atomparks zeigt.

Atomkraft bleibt gefährlich, und es gibt keine sichere und saubere Lösung für die langfristige Abfallentsorgung. Es gibt ein Projekt, das darauf abzielt, in Tihange ein Gebäude für die Trockenlagerung von radioaktiven Abfällen zu errichten. Dies ist vielleicht die am wenigsten schlechte Lösung, aber sie ist in einem so dicht besiedelten Gebiet nicht akzeptabel und außerdem liegt sie in direkter Linie zu einer Landebahn des Lütticher Flughafens.

Im Moment sind die Verhandlungen mit dem Atomenergieproduzenten Engie also noch blockiert, dieses Unternehmen übt Druck aus und möchte die belgische Regierung für die Nachrüstung bezahlen lassen und den belgischen Staat in eine gemeinsame Verwaltung der verlängerten Reaktoren einbeziehen!

Wir bezweifeln, dass es vor September eine Entscheidung geben wird.

Einziger Lichtblick an diesem 7. Juli:
Die Kammer verabschiedete in der Plenarsitzung einstimmig den Gesetzentwurf über Rückstellungen für die Stilllegung von Atomkraftwerken und die Entsorgung von abgebrannten Brennelementen. Der Text bestätigt mehrere Prinzipien, darunter das Verursacherprinzip. « Es soll sicherstellen, dass der Kernkraftwerkbetreiber und nicht der Steuerzahler die künftigen Kosten für die Stilllegung von Kernkraftwerken und die Entsorgung abgebrannter Brennelemente trägt. »

Dies wird natürlich einen Einfluss auf die laufenden Verhandlungen haben!

Welche Szenarien sind möglich?

– Scheitern der Verhandlungen mit ENGIE und vollständige Abschaltung im Jahr 2025.
– Einigung mit ENGIE und Wiederanfahren im Jahr 2027 nach einer vorübergehenden vollständigen Abschaltung (die uns als durchaus möglich angekündigt wird), was ziemlich absurd ist.
– Der Sturz der Regierung und die Ankunft neuer Pro-Atom-Minister vom Typ MR-NVA…(Liberale und rechtsgerichtete flämische Nationalisten).

Wir wissen bereits, dass Atomkraftwerke teuer sind, dass sie die Umwelt von der Erzgewinnung bis zu den nicht zu bewältigenden Abfällen verschmutzen, dass sie wirklich nicht kohlenstoffarm sind, weiter dass ein schwerer Unfall durchaus möglich ist, zuletzt dass die zivile Atomkraft mit der militärischen Atomkraft verbunden ist und zur Verbreitung von Atomwaffen führt…

Fin du Nucléaire fordert daher die Abschaltung aller belgischen Reaktoren, da man auf sie verzichten kann, wenn die Energiewende ernsthaft betrieben wird, und wir fordern auch die Einstellung aller neuen Atomprojekte in den Nachbarländern, insbesondere in den Niederlanden!

Wir protestieren gegen die Bremsen/Hemmungen, die die Pro-Atom-Lobby dem vollständigen Atomausstieg in Belgien in den Weg stellt, und weisen auf die vielen Probleme und Gefahren hin, die nach wie vor bestehen, vom Atommüll bis hin zu den verschiedenen noch aktiven Atomanlagen, und betonen auch die Abhängigkeit unserer Reaktoren von Uran, das von ausländischen, insbesondere russischen Firmen geliefert wird.

Wir wollen auch ein klares Zeichen gegen die derzeitigen Versuche setzen, die Atomenergie wieder salonfähig machen wollen, einschließlich kleiner SMRs, die genauso viel oder sogar mehr Abfall produzieren als große Reaktoren und weitere Probleme aufwerfen.

Diese Investitionen würden Ressourcen abziehen, die kurzfristig massiv in erneuerbare Energien und Energieeinsparungen, Energieeffizienz, Energiespeicherung, Optimierung und Modernisierung der Verteilungsnetze und Recycling aller beteiligten Materialien investiert werden müssen.

All dies bedeutet sicherlich auch, dass wir unseren Lebensstil und unsere Konsumgewohnheiten in Frage stellen müssen!

ENGLISH

Fin du Nucléaire celebrates, together with our European friends, the upcoming closure of the last three German reactors and that of 5 of our Belgian reactors, including the very cracked Tihange 2 and Doel 3, which brought 50,000 people from the surrounding countries to participate in the human chain in 2017, whose first link started from Tihange!

We learn these days of the adoption of a « European Green Taxonomy » giving a green label to gas and nuclear: this is a very bad signal, because neither gas nor nuclear can be qualified as sustainable or as transitional energy towards zero carbon and the generalized switch to renewable energies in the fight against climate change. There is nothing scientific about this, it is the result of political lobbying. Some countries (at least Luxembourg and Austria, maybe soon Germany…), as well as Greenpeace, will take legal action. Investments must be directed towards renewable energies, energy savings, interconnections between complementary zones, storage systems, and not only on batteries, but also by pumping as in Coo or by gravity (e.g. weights that can be raised and lowered as needed).

The Belgian government is currently moving towards the extension of T3 and D4 and we cannot accept this. What has happened? The exit plan voted 20 years ago has been sabotaged by some governments that did not prepare the energy transition (in order to present us with a fait accompli.)

The current government had foreseen a total exit plan, involving a gradual transition to renewable energy, which guarantees security of supply, one of the most important criteria for achieving total exit. This plan is still applicable, but given the international context, including a possible shortage of fossil fuels, the ministers have made the unacceptable political compromise of prolonging it, which they justify by the concern for energy independence and the price of energy.

For us, this is a serious mistake. This extension has a price and will take time, and will use resources to be invested immediately in green solutions! Besides, the uranium and nuclear fuels we currently use are 40% dependent on Russian companies! We cannot guarantee the safety and reliability of the two reactors in the future, as the current sad state of the French nuclear fleet shows.

Nuclear power remains dangerous, there is no safe and clean solution for the long-term management of waste. There is a project to house a dry storage building for radioactive waste in Tihange, which is perhaps the least bad solution, but it is unacceptable in such a populated area and, moreover, it is located in the direct line of a runway of the Liege airport.

For the moment the negotiations with the nuclear power producer Engie are still blocked, this company is putting pressure and would like to make the Belgian government pay for the upgrade, and involve the Belgian State in a common management of the extended reactors!

We doubt there will be a decision before September!

The only positive point on July 7: the Chamber of Deputies unanimously adopted in plenary session the bill on provisions for the decommissioning of nuclear power plants and the management of spent fuel. The text endorses several principles, including that of the polluter pays. « It aims to ensure that it is the nuclear operator, and not the taxpayer, who will bear the future costs of decommissioning nuclear power plants and managing spent fuel. This will obviously have an influence on the current negotiations!

What are the possible scenarios?

– failure of the negotiations with Engie and total closure in 2025
– agreement with ENGIE and restart in 2027 after a temporary total shutdown (which we are told is quite possible), which is quite absurd.
– the fall of the government and the arrival of new pro-nuclear ministers like MR-NVA… (Flemish right-wing liberals and nationalists)

We already know that nuclear power is expensive, polluting from the extraction of the ore to the unmanageable waste, that it is not really « low carbon », that serious accidents are quite possible, that civil nuclear power is linked to military nuclear power and leads to nuclear proliferation…

Fin du Nucléaire therefore demands the shutdown of all Belgian reactors, because it is possible to do without them if the energy transition is carried out seriously, and we also demand the shutdown of all new nuclear projects in neighboring countries, especially in the Netherlands!

We protest against the obstacles put in the way of a total nuclear phase-out in Belgium by the pro-nuclear lobby, and draw attention to the many problems and dangers that remain, from nuclear waste to the various nuclear power plants still in operation, underlining also the dependence of our reactors on uranium supplied by foreign companies, notably Russian.

We also want to give a clear signal against current attempts to make nuclear energy acceptable again. This includes small modular reactors (SMRs), which produce as much or more waste than large reactors and pose other problems.

These investments would divert resources that should be massively invested in the short term in renewable energies and energy saving, energy sobriety, storage, optimization and modernization of distribution networks, recycling of all materials involved.

All this certainly also implies a rethinking of our way of life and our way of consuming!

NEDERLANDS

Fin du Nucléaire viert samen met onze Europese vrienden de aanstaande sluiting van de laatste drie Duitse reactoren en de sluiting van 5 van onze Belgische reactoren, waaronder de zeer gekraakte Tihange 2 en Doel 3, die in 2017 50.000 mensen uit de omringende landen op de been brachten om deel te nemen aan de menselijke keten, waarvan de eerste schakel startte vanuit Tihange!

Dit is een zeer slecht signaal, omdat noch gas noch kernenergie als duurzaam of als overgangsenergie naar een koolstofvrije economie en de algemene omschakeling op hernieuwbare energiebronnen in de strijd tegen klimaatverandering kan worden aangemerkt. Hier is niets wetenschappelijks aan, het is het resultaat van politiek lobbyen. Sommige landen (in ieder geval Luxemburg en Oostenrijk, misschien binnenkort Duitsland…), alsmede Greenpeace, zullen juridische stappen ondernemen. Er moet worden geïnvesteerd in hernieuwbare energiebronnen, energiebesparing, interconnecties tussen complementaire zones, opslagsystemen, en niet alleen op batterijen, maar ook door pompen zoals in Coo of door zwaartekracht (bijvoorbeeld gewichten die naar behoefte worden opgetild en neergelaten).

De Belgische regering zet momenteel stappen in de richting van een uitbreiding van T3 en D4 en dat kunnen wij niet aanvaarden. Wat is er gebeurd? Het 20 jaar geleden goedgekeurde exitplan is gesaboteerd door bepaalde regeringen die de energietransitie niet hebben voorbereid (om ons voor een voldongen feit te stellen).

De huidige regering had voorzien in een plan voor een volledige uitstap, met een geleidelijke overgang naar hernieuwbare energiebronnen, waardoor de continuïteit van de voorziening, een van de belangrijkste criteria voor het bereiken van een volledige uitstap, wordt gewaarborgd. Dit plan is nog steeds van toepassing, maar gezien de internationale context, met inbegrip van een mogelijk tekort aan fossiele brandstoffen, hebben de ministers het onaanvaardbare politieke compromis gesloten om het te verlengen, hetgeen zij rechtvaardigen met de zorg om de onafhankelijkheid op energiegebied en de prijs van energie.

Dit is voor ons een ernstige vergissing, deze uitbreiding heeft een prijs en zal tijd vergen, en zal middelen gebruiken die onmiddellijk in groene oplossingen zouden moeten worden geïnvesteerd! Trouwens, het uranium en de nucleaire brandstoffen die wij momenteel gebruiken zijn voor 40% afhankelijk van Russische bedrijven! De veiligheid en betrouwbaarheid van de twee reactoren in de toekomst kunnen niet worden gegarandeerd, zoals de huidige bedroevende toestand van de Franse nucleaire vloot aantoont.

Kernenergie blijft gevaarlijk, er is geen veilige en schone oplossing voor het afvalbeheer op lange termijn. Er bestaat een project om in Tihange een gebouw voor de droge opslag van radioactief afval onder te brengen, wat misschien de minst slechte oplossing is, maar het is onaanvaardbaar in een dergelijk dichtbevolkt gebied en bovendien ligt het in de directe lijn van een landingsbaan van de luchthaven van Luik.

Momenteel zijn de onderhandelingen met de kernenergieproducent Engie nog steeds geblokkeerd, deze onderneming oefent druk uit en wil de Belgische regering laten opdraaien voor de modernisering, en de Belgische staat betrekken bij een gemeenschappelijk beheer van de uitgebreide reactoren!
Wij betwijfelen of er voor september een beslissing zal vallen!
Het enige positieve punt op 7 juli: de Kamer heeft in plenaire zitting met eenparigheid van stemmen het wetsontwerp aangenomen betreffende bepalingen voor de ontmanteling van kerncentrales en het beheer van verbruikte splijtstof. In de tekst worden verschillende beginselen onderschreven, waaronder het beginsel dat de vervuiler betaalt. « Het is de bedoeling ervoor te zorgen dat de toekomstige kosten van de ontmanteling van kerncentrales en het beheer van verbruikte splijtstof worden gedragen door de exploitant van de kerncentrales, en niet door de belastingbetaler. Dit zal uiteraard een invloed hebben op de lopende onderhandelingen!

Wat zijn de mogelijke scenario’s?

– de mislukking van de onderhandelingen met Engie en volledige sluiting in 2025
– een overeenkomst met ENGIE en in 2027 weer op te starten na een tijdelijke totale stillegging (wat, zo is ons verteld, heel goed mogelijk is), wat nogal absurd is.
– de val van de regering en de komst van nieuwe pro-nucleaire ministers van het type MR-NVA… (Vlaamse rechts-liberalen en nationalisten)

We weten al dat kernenergie duur is, vervuilend vanaf de ontginning/winning van het erts tot het onbeheersbare afval, dat ze niet echt « koolstofarm » is, dat ernstige ongelukken heel goed mogelijk zijn, dat civiele kernenergie verbonden is met militaire kernenergie en leidt tot nucleaire proliferatie…

Fin du Nucléaire roept daarom op tot het stilleggen van alle Belgische reactoren, want het kan zonder als de energietransitie serieus wordt uitgevoerd, en wij eisen ook het stilleggen van alle nieuwe nucleaire projecten in de buurlanden, vooral in Nederland!

Wij protesteren tegen de hindernissen die de pro-nucleaire lobby opwerpt tegen een totale uitfasering van kernenergie in België, en vestigen de aandacht op de vele problemen en gevaren die blijven bestaan, van kernafval tot de verschillende kerncentrales die nog in werking zijn, alsook de afhankelijkheid van onze reactoren van uranium dat door buitenlandse, vooral Russische, bedrijven wordt geleverd.

Wij willen ook een duidelijk signaal geven tegen de huidige pogingen om kernenergie weer aanvaardbaar te maken. Dit omvat kleine modulaire reactoren (SMR’s), die evenveel of meer afval produceren dan grote reactoren en andere problemen hebben.

Deze investeringen zouden middelen onttrekken die op korte termijn massaal zouden moeten worden geïnvesteerd in hernieuwbare energiebronnen en energiebesparing, energiezuinigheid, opslag, optimalisering en modernisering van distributienetwerken, recycling van alle betrokken materialen.

Dit alles impliceert zeker ook een heroverweging van onze levenswijze en onze manier van consumeren!



Manifestation à Tihange et départ du grand tour cycliste anti-nucléaire 2022 !

Ce 9 juillet, près de 70 cyclistes se sont élancés de Tihange en direction de Liège !
Le groupe a suivi le Ravel le long de la Meuse, avec pour paysage des exemples du tissu industriel Wallon, dont plusieurs centrales électriques.
Arrivés à Liège, le groupe a traversé le parc de la Boverie et rejoint la place St Léonard où les attendaient la cuisine ambulante et un peu de repos assis dans l’herbe du parc.

Le lendemain, dimanche 10, voyage plus facile vers Maastricht le long des quais de halage, en passant par Lanaye et sa nouvelle écluse. A Visé, des activistes nous attendaient sur le lieu d’un ancien combat contre l’implantation d’une centrale électrique.
Après le repas, un peu de musique et quelques informations, et départ vers Aachen où des militants locaux nous attendaient pour entrer dans la ville en suivant un camion de 30 tonnes aux couleurs de « Stop-Tihange & Doel » !
Aachen, à 65 km à vol d’oiseau de Tihange, est certainement le lieu central de la résistance antinucléaire de la région !

Le tour continuera jusqu’à Gorleben, dans le nord de l’Allemagne !

Texte des interventions à Tihange :
Fin du Nucléaire (avec traduction EN, NL, DE)
Leo Maathuis, de Wise en Hollande
Marc Alexander, du mouvement du 13 Mars en Flandre

Textes en Allemand, avec de nombreuses photos :
Von Tihange nach Lüttich/Liège
Von Lüttich/Liège nach Aachen
Blog du tour
Rad Tour 2022

Conférence sur la Sortie du Nucléaire


Devons-nous craindre un black-out ou une flambée des prix suite à la fermeture de nos réacteurs nucléaires ?
Ou en sommes-nous, combien de réacteurs seront fermés ?
Quelles seront les répercussions énergétiques et climatiques ?

N’hésitez-pas à venir nous poser vos questions à ce sujet !

Où : Centre Culturel d’Ans
Place des Anciens Combattants, 1
4432 Ans-Alleur

Quand : 16 juin 2022 à 19h30

Christian Steffens, ingénieur industriel, consultant indépendant en électricité et énergie
Philippe Looze, ingénieur physicien Ulg.


A l’initiative d’Ecolo-Ans – Contact : 0497 63 91

Avec la participation de Fin du nucléaire

Notes de la conférence du 16 juin 2022

Tour à vélo antinucléaire Tihange→Aachen et au-delà

Réservez d’ores et déjà la date du samedi 9 juillet 2022 !

Manifestation antinucléaire internationale

À l’initiative de nos amis allemands, un « tour à vélo » de presque 2 semaines partira de Tihange, passera par Liège et continuera au-delà d’Aachen.

Il réunira des associations antinucléaires d’Allemagne, des Pays-Bas, de Flandre et de Wallonie pour réaffirmer la nécessité d’abandonner l’énergie nucléaire civile et militaire.

Pour la partie belge du circuit, rendez-vous à 11h le samedi 9 juillet 2022 à Tihange.

Venez en train (et vélo), en voiture ou en vélo !

Manifestation cycliste pour la sortie du nucléaire en Belgique et dans les pays voisins : nous demandons l’arrêt des réacteurs électronucléaires, et une gestion des déchets aussi sûre que possible.

FdN

Le nucléaire n’est une solution ni pour le climat ni pour notre indépendance énergétique, et le danger d’accident et de contamination ne peut être sous-estimé.

Programme

Samedi 9 juillet

11:00 – 11:30

Rassemblement à Tihange, près de la centrale, sur la dalle du port de Corphalie, à peu près en face du « Mr Bricolage », Quai de Compiègne, 69 à 4500 Huy. Détail en bas du document ¹.

11:30

Discours (Be, Nl, De)
Repas : prenez votre pique-nique !

13:00 Précises

Départ pour Liège (à peu près quatre heures).
Conseil aux cyclistes : pour votre sécurité, prenez votre « veste jaune fluo ».

18:00

Rassemblement et discours sur la Place St Léonard à Liège.

Dimanche 10 juillet

09:30 précises

Départ pour Maastricht (25 km, soit moins de 3 h) en Outremeuse, le long du Ravel ².
La piste cyclable est facile, au bord de la Meuse.
Conseil aux cyclistes : pour votre sécurité, prenez votre casque et votre « veste jaune fluo ».

13:00

Discours et déjeuner à Maastricht.

Après-midi

Départ pour Aix-la-Chapelle, discours à Aix-la-Chapelle dans la soirée.

La randonnée à vélo se poursuivra encore 12 jours de plus en Allemagne, en protestant devant divers sites énergétiques liés à l’atome et au charbon !

Les détails pratiques concernant les lieux seront publiés bientôt.

En suivant ces liens, vous avez accès aux plans détaillés du Ravel (piste cyclable) que nous suivrons de Tihange à Liège, puis de Liège à Maastricht

Invitation lancée par nos amis Hollandais (Wise)

Site de nos amis Allemands : Ausgestrahlt Anti-Atom-Radtour 2022

¹ L’entrée du site est l’entrée la plus proche de « Mr Bricolage », en face du garage Peugeot. En venant de Huy, vous verrez d’abord les boites aux lettres du 69 et Resto du RYCH (Royal Yacht Club de Huy).

Pour les liégeois, rdv à la Gare des Guillemins à 10h13 voie 9
le samedi 9 juillet.

Promotion Tickets Duo !
Prenez un ticket Vélo à 4€

A partir de la gare de Huy : prendre la piste cyclable le long de l’eau, s’y engager après le Pont de l’Europe (pas de passage piéton au pied du pont !).
Le trajet dure à peu près 15 minutes à vélo.

RCYH, boites à lettre 69 : ceci n’est pas la bonne entrée !


Sur la dalle du port de Corphalie, gérée par le RCYH, quelques centaines de mètres plus loin du N° 69 dans la direction de Liège, en face du garage Peugeot : notre zone réservée est à droite des pneus
!


² Départ Bd Saucy, au pied de la passerelle, le long de la piste cyclable du « Ravel ».

Plan général

Diffusez le QR-Code de cette page !



Sortie du Nucléaire : nous avons de nombreuses questions à toutes leurs réponses !

Ce blog sera tenu à jour en fonction de l’évolution de la situation !

Le point du 6 août 2022

Engie et le gouvernement ont négocié ces dernières semaines pour s’accorder sur le fait qu’ils vont continuer à négocier.

Il n’y a pas de vrai accord : le groupe français a évoqué “une lettre d’intention non engageante afin d’évaluer la faisabilité et les conditions d’une prolongation des deux unités nucléaires les plus récentes”. Ils se donnent jusqu’au 31 décembre 2022 pour définir les modalités pratiques de cette prolongation….10
Entre les dates de fermetures de Tihange 3 (1er septembre 2025) et Doel 4 (1er juillet 2025), et la remise en marche supposée en novembre 2026, nous vivrons donc la fermeture complète du nucléaire en Belgique…
En cas de rupture des négociations avec Engie, passer tout l’hiver 2026/2027 sans le nucléaire c’est possible selon la Creg, mais pour Elia, non, sauf avec une troisième centrale au gaz…

Pour ensuite remettre deux réacteurs en marche pour une décennie !? A ce jour, personne ne sait quel sera le contexte géopolitique en 2027 ni l’état de l’« indépendance énergétique » de la Belgique dans 5 ans….

Il est prévu une gestion commune de Tihange 3 et Doel 4 par Engie et l’État Belge, Engie restant le seul exploitant. Mais l’État et l’énergéticien verseront les deux réacteurs dans une nouvelle société dont chaque partie détiendra 50 % du capital. Une nationalisation partielle, où Engie et l’État belge partageront les coûts et les bénéfices d’exploitation.

Doel 4 et Tihange 3, selon Engie pourraient être prêts dès novembre 2026 (si tout va bien), ce qui économiserait une centrale au gaz supplémentaire prévue dans le CRM… Or Engie nous avait pourtant dit qu’il fallait 5 ans pour planifier tout ça…

Un point inacceptable : le plafonnement du montant des provisions nucléaires pour tous les réacteurs Belges. D’ici la fin de l’année, le montant maximal du coût de gestion des déchets et du démantèlement des réacteurs nucléaires devra être fixé. Ainsi, Engie sera assuré de ne pas débourser davantage que ce plafond pour financer le traitement des déchets nucléaires. Ce plafond devrait être fixé pour la fin de l’année ce qui est peu réaliste, il faudra décider ce que l’on va en faire et combien ça va coûter à très long terme…Et ceci entre en contradiction avec le timing du débat national sur les déchets nucléaires prévu jusqu’en 2024…
Malgré le vote du principe « pollueur-payeur », il y a un très gros risque, à cause de ce plafonnement, que le contribuable Belge participe aux frais de gestion des déchets nucléaires de toute la filière, et pas seulement des deux derniers réacteurs impliqués dans le nouvelle structure de nationalisation partielle…

Lors des négociations, Engie acceptera-il le plafond de 40 milliards € ?
Que se passerait-il si Engie met en faillite Electrabel (la société légalement responsable)?
Qui va prendre en charge le coût du démantèlement et des déchets des deux réacteurs prolongés, est-ce bien moitié-moitié entre l’État et Engie !? !?

Quid du projet (en cours, mais séparé, et pour le moment à l’arrêt) de taxation des surprofits du secteur de l’énergie; si Engie ne l’accepte pas, peut-elle arrêter les négociations ?

Rappelons qu’en cas d’accident, il n’y a pas vraiment d’assurance, et les frais astronomiques seront à charge du contribuable Belge.

Notons aussi quel la Belgique a des échanges d’électricité avec l’Allemagne, qui va certainement diminuer la production de ses centrales au gaz, et avec la France, dont le parc nucléaire est en sous-production, et ne pourra pas compter sur des importation de ces deux pays; idéalement elle devrait pouvoir leur fournir de l’énergie…

Confirmation de la fermeture des deux premières centrales11 :
Doel 3 le 1er octobre 2022
Tihange 2 le 1er février 2023

Le nucléaire n’est pas une technologie verte, mais une technologie du passé !
Fermeture de tous les réacteurs le plus tôt possible, pas de prolongation, pas de plafonnement des provisions nucléaires !

===================================================================

Un vote historique a eu lieu en Commission Énergie du parlement Belge le 21 juin, spécifiant qu’Engie Electrabel sera le seul à payer le démantèlement et la gestion des déchets nucléaires. Le projet de loi déposé veut sécuriser les provisions nucléaires destinées à couvrir les couts du démantèlement que le groupe est soupçonné de détourner, sous forme de prêts, vers la maison mère en France, grâce à un trop grande tolérance du gouvernement précédent. Si le projet est voté en séance plénière au parlement, il consacrera le principe du pollueur-payeur, et les travaux futurs (41 milliards d’Euros), seront à la charge d’Engie. Ceci va évidemment avoir une influence sur les négociations en cours, qui semblent bloquées. Cette loi pourrait être contournée par Engie si, lors des négociations, le cout des déchets est plafonné, rejetant les couts sur la collectivité.

La négociation avec Engie est confidentielle, mais semble très difficile, Engie, étant en position de force, semble demander beaucoup de compensations financières. Engie met la pression et « propose » que la Belgique participe aux frais (et aux bénéfices disent-ils !?) du nucléaire, mais surtout aux frais de prolongation et du futur démantèlement et des déchets générés par la prolongation des deux réacteurs. Et certains craignent qu’ils ne refilent à la Belgique l’ardoise de plus 40 milliards du démantèlement de l’ensemble des installations nucléaires en Belgique et de la gestion de leurs déchets…
Les décisions sont encore reportées… jusqu’après septembre 2022 ! ?
Et, le gouvernement, qui a d’autres soucis en plus de celui-ci, pourrait bien aussi tomber dans les mois qui viennent…

Plus le temps passe, plus il sera difficile de tenir les délais. Heureusement, en cas d’échec, le plan A est prêt à être mis en œuvre en 2025.
Engie précise le 18/05/2022 que les réacteurs prolongés ne seront pas opérationnels avant 2027, et seront vraisemblablement à l’arrêt entre 2025 et 2027 pour les travaux d’adaptation.
N’oublions pas que les Allemands, dans une situation similaire, ont renoncé à l’annulation de la fermeture de leurs deniers réacteurs nucléaires, parce que l’opération serait contreproductive, notamment financièrement et les engagerait pour 10 ans. De plus certaines utilisations du gaz notamment pour le chauffage ne peuvent être rapidement être remplies par l’électricité. Le compromis regrettable de prolonger des centrales à charbon ne demande pas vraiment d’investissement et, espérons le sera réversible rapidement.

Le gouvernement Allemand vient d’ailleurs de se prononcer contre l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie énergétique Européenne.

Dans l’état actuel de la législation, les deux réacteurs ne peuvent être maintenus en fonction après leurs 40 ans, sans prolongation légale et mise à niveau technique approuvée par l’AFCN.
– On apprend aussi que Engie Electrabel rapatrie des capitaux en France, soit 1.2 milliards….
Pour les mettre à l’abri de l’État Belge ?
La ministre voudrait taxer les surprofits d’Engie, mais le gouvernement Michel (MR) a signé des clauses trop favorables à l’industrie nucléaire….Et la la Banque Nationale, consultée, émet des doutes sur l’aide qu’elle pourrait apporter…
– G.L. Bouchez (MR) propose de prolonger 5 réacteurs, et de renoncer aux centrales à gaz. Rappelons l’incohérence du même parti qui il n’y a pas longtemps, acceptait la fermeture totale et proposait 9 centrales au gaz ! Le changement de contexte géopolitique n’explique pas cet acharnement pronucléaire….
– D’autant plus que beaucoup de politiciens semblent ignorer que l’uranium dans nos réacteurs est dépendant à 40 % de la Russie, directement, pour la fabrication de combustibles enrichis, ou indirectement, vu qu’une partie du minerai d’uranium provient du Kazakhstan, un approvisionnement contrôlé par des sociétés Russes.
Qui parle d’indépendance énergétique ?

Nous insistons sur le dangers des réacteurs prolongés et du problème de l’accumulation des déchets !

———————————————————————————————————


En date du 18 mars 2022, en matière de sécurité d’approvisionnement électrique, le gouvernement belge a opté pour le « Plan B amélioré ». Il a opté pour la prolongation des deux réacteurs Doel 4 et Tihange 3 au delà de 2025, mais il prévoit aussi deux centrales au gaz.1
D’un côté, Engie prétend que la mise à niveau prendra 5 ans2 ; de l’autre, l’AFCN dit que la mise à niveau des réacteurs pourra être opérationnelle dès 2025. Qui croire ?

FdN remarque qu’en acceptant la prolongation des deux réacteurs, les ministres semblent plus motivés par l’indépendance énergétique que par la sécurité nucléaire. Alors que le nucléaire n’est pas le meilleur moyen d’assurer notre indépendance énergétique ni de lutter contre le dérèglement climatique10, nous devrions donc accepter de vivre avec la menace toujours possible d’un accident nucléaire dans ces réacteurs vieillissants, comme une arme braquée sur nous, qui plus est dans une zone densément peuplée, et contribuer à l’accumulation de déchets dont on ne sait que faire. C’est pourquoi FdN s’oppose à la prolongation de ces deux centrales et continuera à manifester pour leur fermeture, et contre le soi-disant « nouveau nucléaire du futur » !

Notons que l’Allemagne, confrontée à la même question dans un contexte énergétique similaire, vient de décider de renoncer à la prolongation de ses deux derniers réacteurs nucléaires, qui fermeront donc cette année. S’ils peuvent le faire, pourquoi pas nous ?
Mais il est important de souligner que le gouvernement belge a décidé d’augmenter le renouvelable, car c’est le meilleur moyen de diminuer la dépendance aux énergies fossiles et de se passer du nucléaire.

Il reste beaucoup de questions et certaines réponses doivent être confirmées :!

FdN :Combien de milliards coûteront les mises à niveau de Doel 4 et Tihange 3 ?
Qui paiera cette note ?

R. Cela fait partie de la négociation avec Engie, les deux ministres-négociateurs ne veulent pas dévoiler les détails. Mais le coût serait d’à peu près 1.6 milliard d’euros, soit 160€ par habitant, donc au moins 320€ par famille… .
Engie doit réorganiser ses équipes et ressources, pour préparer la prolongation et, en même temps, commencer les démantèlements des réacteurs déclassés.3

FdN : Va-t-on puiser dans les ressources prévues pour le démantèlement et la gestion des déchets ?

R. En principe, non, l’exploitant reste responsable du démantèlement et de la gestion des déchets pour les 7 réacteurs, les provisions nucléaires devraient être conservées.
La ministre Van der Straeten vient de déposer un projet de loi visant à s’assurer qu’Electrabel payera la facture des déchets nucléaires et du démantèlement. Ce n’est pas lié à la prolongation des deux réacteurs, mais cela ne va pas faciliter le dialogue entre l’État Belge et Engie-Electrabel lors des négociations en cours… (La Libre Belgique 10/05/2022)

FdN : Prolonger les deux réacteurs D4 et T3 nécessitera donc un changement de la loi organisant la fermeture de tous les réacteurs en 2025, pour autoriser la prolongation de deux réacteurs. Quand sera voté cette modification de la loi de sortie du nucléaire ?

R. C’était prévu pour fin Mars, début Avril !? Les dates finales, fixées dans la loi de fermeture, vont être révisées, et décalées de 10 ans, soit, pour Tihange 3 le 1er septembre 2035 et pour Doel 4 le 1er juillet 2035. La seule modification concernera ces deux dates. La loi continuera à interdire la construction de nouvelles centrales. Cette loi n’empêchera toutefois pas la recherche des « solutions du nucléaire du futur » (SMR, « petits réacteurs modulaires »), auxquels FdN marque son opposition. Et nous apprenons que le dernier rapport du GIEC (p.51) montre qu’à investissement égal, le solaire et l’éolien économisent 4 fois plus de CO2 que les réacteurs électro-nucléaires! 10

FdN : Si le CRM4 fonctionne pendant la période d’arrêt en 2025/2026 , cela prouve qu’on pouvait arrêter tous les réacteurs, alors, pourquoi remettre Doel 4 et Tihange 3 et en marche en 2026-2027 ?

R. Selon la ministre, « parce qu’il y a la guerre en Ukraine et qu’on prend conscience de l’ampleur de notre dépendance aux énergies fossiles – gaz, pétrole et uranium. Raison pour laquelle il faut encore plus diversifier notre approvisionnement ».

Pour FdN cette réponse est insatisfaisante : si nous pouvons nous passer des réacteurs en 2025 et 2026, et si, en pus les renouvelables montent en puissance, il est absurde d’en redémarrer deux en 2027 et les garder dans les années qui suivent !

FdN : Y aura-t-il de nouvelles négociations avec l’Europe pour redéfinir un programme CRM adapté ? Combien de temps prendront ces négociations ?

R : À première vue, le CRM du « plan A » resterait d’application. Nous ne savons pas ce qu’en pense l’Europe : ce CRM a été prévu et approuvé pour la fermeture de toutes les 7 centrales, et non pas 5.

FdN : D’où proviendra l’uranium enrichi pour les réacteurs qui seraient prolongés ? Dans les réacteurs actuels, 25% de l’uranium enrichi est Russe et 40% du minerai dépend de sociétés Russes, notamment via le Kazakhstan… La fabrication des combustibles risque de prendre du temps, quel sera le fournisseur ?

R. : La Ministre Tine Van der Straeten n’en dit rien.

FdN : Dans le cas où les réacteurs prolongés seraient indisponibles avant l’été 2025, la solution temporaire prendra-t-elle la forme d’une consommation de gaz accrue au-delà des appoints prévus dans le nouveau programme CRM ? Combien de temps les réacteurs resteront-ils indisponibles ?

R. « On s’attend à ce que les deux réacteurs soient quand même éteints lors de leur quarantième anniversaire en 2025, avant d’être rallumés fin 2026 (c’est ce qu’espère le gouvernement) voire courant 2027, et c’est ce que laisse entendre l’exploitant du parc nucléaire belge, Engie-Electrabel. » 6

S’ils sont indisponibles fin 2025 et en 2026, le CRM (Mécanisme de Rémunération de Capacité)4 devrait être d’application comme prévu dans le plan A !
Il semble qu’on s’oriente vers ce scénario (18/05/2022).

FdN : Quand va avoir lieu l’enquête d’impact environnemental dans un rayon de 1000 km autour de Doel et Tihange ? Combien de temps prendra cette enquête ?

R. : La consultation publique transfrontalière et l’étude d’incidence prendront au moins deux mois pour chaque réacteur.

FdN : Cette enquête sera-t-elle uniquement consultative ?

R. Très probablement…

FdN : Y aura-t-il des voies de recours juridiques, d’une part pour les acteurs belges et d’autre part pour les régions frontalières ?

R. : Engie le craint, mais nous ne savons pas ce qui est juridiquement possible.

FdN : En 2025, les deux réacteurs de D4 et T3 auront atteint leurs 40 années de durée de vie légale prévue. Un arrêté royal de 2011 7 dit que les révisions périodiques ont lieu tous les dix ans, et pas plus. Elles ne peuvent donc plus fournir de l’électricité après 40 ans sans révision, et pas non plus avant la fin des travaux de mise à niveau requis, qui remplacent une révision périodique. L’AFCN trouvera-t-elle un moyen de contourner ces obstacles sans augmenter l’insécurité ?

R. L’AFCN propose de faire d’abord les travaux qui impactent le plus la sécurité, et de reporter les travaux moins lourds et n’impactant pas la sécurité. Donc l’arrêté royal7 sera modifié « pour établir une distinction entre les « travaux correctifs » qui devront absolument être réalisés avant que l’Agence fédérale de contrôle nucléaire n’accorde le renouvellement de l’autorisation d’exploitation, et les « actions d’amélioration », qui devront être mises en œuvre au plus tard trois ans après le premier redémarrage de la nouvelle période d’exploitation »6.

FdN : Comment stabiliser le prix de l’énergie en général (gaz, électricité…) ?

R : Ce qui permettra de ne plus dépendre du prix du gaz et autres énergies fossiles, ce sont d’abord les économies d’énergie, l’isolation de nos maisons, et ensuite, la généralisation des énergies renouvelables.

FdN. : Monsieur le Ministre Gilkinet rappelle que le nucléaire n’est pas une énergie rapidement pilotable. Pour apporter de la flexibilité à notre approvisionnement électrique, qui va investir dans le stockage nécessaire ? Le gaz suffira-t-il pour assurer la flexibilité ?

M. Georges Gilkinet dit en effet que « Engie devra se débrouiller pour que Doel 4 et Tihange 3 n’empêchent pas les énergies renouvelables de produire. C’est un nouveau paradigme, un renversement de la charge de la preuve”. Donc est-il possible, techniquement, de diminuer la production nucléaire quand les conditions météo seront favorables à l’éolien et au photovoltaïque et lorsque les centrales au gaz sont à l’arrêt ?

R: Depuis longtemps, les Allemands ont résolu le problème : la priorité est à la production renouvelable.Pour le ministre, Le secteur nucléaire devra être seulement l’appoint : “Les réacteurs devront être flexibles, explique le Ministre Georges Gilkinet. Par exemple, en stockant l’électricité quand la production est supérieure à la demande.”
Pour Fdn, ces deux réacteurs ne peuvent pas être rendu plus flexibles9, et les solutions de stockage doivent de toute façon être développées d’urgence !






Notes de la conférence du 16 juin 2022

(1) https://www.premier.be/fr/prolongation-de-la-duree-de-vie-des-centrales-doel-4-et-tihange-3 . Le gouvernement n’augmentera pas le nombre de centrales à gaz après 2026, se limitant aux deux qui sont actuellement prévues, selon La Libre Belgique du 2 avril 2022.
Pour la ministre, les deux centrales au gaz et un CRM4 fonctionnel sont nécessaires également si les négociations avec Engie capotent et que le plan A revient complètement d’application.
À ce jour, les propositions de modification de la loi annoncées pour fin mars 2022 n’ont toujours pas encore été ni proposées ni votées !?

(2) D’après Engie, la prolongation des deux centrales nucléaires ne sera pas prête avant 2027

(3) Le Soir – 21 mars 2022 – pg 10-11. « On a décidé de faire plus de renouvelable, c’est ça qui est important pour moi. » Tine Van der Straeten.

(4) Mécanisme de rémunération de la capacité (MRC/CRM) ce mécanisme apportera un soutien, au moyen d’enchères annuelles, aux unités qui peuvent fournir ou économiser de l’électricité à partir de 2025. Toutes les technologies possibles de production, de stockage ou de gestion de la demande d’électricité peuvent participer. De l’aide est apportée aux investissements, et sera remboursée plus tard si les bénéfices dépassent un certain niveau.
https://economie.fgov.be/fr/themes/energie/securite-dapprovisionnement/mecanisme-de-remuneration-de

(5) EDF parle d’une production pour 2022 inférieure de 20 % aux objectifs initiaux et prévoit d’importer de l’énergie électrique. Les incidents détectés dans de nombreux réacteurs nucléaires français risquent de se reproduire dans les mois et années qui viennent.

(6) « Le Soir » 2 Avril 2022 p8 « La prolongation du nucléaire entame son long parcours
du combattant »

(7) L’arrêté royal du 30 novembre 2011 portant prescriptions de sûreté des installations nucléaires. L’avant-projet de loi relatif à la prolongation de la centrales Doel 4 et de Tihange 3 sera très prochainement soumis à l’approbation du Conseil des ministres, tout comme le projet d’arrêté royal modifiant l’arrêté royal du 30 novembre 2011 portant prescriptions de sûreté des installations nucléaires.

(8) Programme initialement prévu :
https://afcn.fgov.be/fr/dossiers/centrales-nucleaires-en-belgique/cessation-des-activites-et-demantelement-des-centrales
https://economie.fgov.be/fr/themes/energie/sources-denergie/nucleaire/base-legale-de-la-sortie-du

(9) Le nombre de cycles de diminution à 50% est limité à 30 fois sur un cycle de 18 mois suivant le directeur d’Engie. LLB 29 mars 2022

(10) L’uranium est une ressource non-locale, et épuisable. Nos réacteurs sont chargés de 25% d’uranium enrichi venant de Russie, et dont le minerai vient partiellement du Kazakhstan.
Le dernier rapport du GIEC (p.51) montre qu’à investissement égal, le solaire et l’éolien économisent 4 fois plus de CO2 que les réacteurs électro-nucléaires! Notons que cette évaluation essaye de tenir compte du coût de la gestion des déchets, qui seront inévitables, y compris dans le cas des futurs SMR. Pour les détails, voir le décryptage par Libération.

(10)
Le Soir 23/07/2022 p.4 Laurent Lambrecht « Les vraies négociations sur le nucléaire vont commencer »
Le Soir 23/07/2022 p.1
Le Soir 23/07/2022 p.4-5 Bernard Padoan « La Vivaldi a négocié avec Engie… pour le convaincre de continuer à négocier »
La Libre Belgique 23/07/2022 p.56 « De grosses concessions à Engie »

(11) Zuhal Demir (N-VA) avait demandé ce 14/07/2022 au fédéral de prolonger les réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2 de deux mois cet hiver. Ceci n’a pas été accepté, et Engie a confirmé que cette demande est techniquement irréalisable, en particulier par faute de combustible.
https://www.rtbf.be/article/engie-sur-son-refus-de-prolonger-les-reacteurs-doel-3-et-tihange-2-nous-navons-pas-recommande-de-combustible-11032264

https://afcn.fgov.be/fr/dossiers/centrales-nucleaires-en-belgique/cessation-des-activites-et-demantelement-des-centrales

Communiqué de presse du 16/03/2022

Liège : gare des Guillemins


Décision de la fermeture du nucléaire en Belgique, guerre en Ukraine, 11ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima

Il y a 11 ans, le 11 mars 2011, un tsunami déclenchait une panne de courant à la centrale de Fukushima Daïchi.
Les dispositifs de secours destinés à assurer le refroidissement des trois réacteurs, n’étant pas protégés des inondations, n’ont pas pu remplir leur office (1), et quelques jours plus tard les cœurs des réacteurs ont fondu et explosé, libérant des quantités de poison radioactif. Ce n’est que grâce à la direction des vents ces jours-là que l’ampleur de la catastrophe a été limitée. Nous sommes passés à deux doigts de l’évacuation de dizaines de millions d’habitants.
Il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle, la responsabilité repose sur un défaut de prévoyance : absence de digue et installation au niveau de la mer dans une région sensible aux tsunamis, erreurs de conception de ces centrales, ainsi qu’une succession d’erreurs dans la gestion des événements.
Onze ans plus tard, le refroidissement, qui produit chaque jour des tonnes d’eau radioactive, le nettoyage et de démantèlement sont très loin d’être terminés, l’encombrement des déchets radioactifs est sans solution, sauf à polluer la terre et la mer…La guerre en Ukraine fait resurgir la peur de fuites radioactives délétères pour les populations. À l’heure actuelle, le fonctionnement des installations nucléaires en Ukraine, dans les 4 centrales du pays et à Tchernobyl, est menacé par la chute de missiles et la rupture de lignes électriques. À la suite des agressions militaires à Tchernobyl et à Zaporijja, la qualité de la maintenance par le personnel en sous-effectif et donc la sécurité y sont très dégradées. À Tchernobyl tous les systèmes de mesures et de communication ont été coupés plusieurs fois et l’alimentation électrique est toujours instable : les techniciens ont du vérifier les installations à pied et à la lampe de poche, une kalachnikov dans le dos… Cela nous rappelle que l’industrie nucléaire n’est pas une activité sûre sur une planète soumise à des catastrophes naturelles,des guerres, des mouvements sociaux violents et au dérèglement climatique qui augmente la probabilité des inondations, des sécheresses, de la montée du niveau des mers…

FdN lutte aussi contre toutes les armes nucléaires, car le nucléaire civil et le militaire sont indissociables : il est clair que les pays qui s’accrochent le plus à l’énergie électronucléaire sont ceux qui ont l’arme atomique ou qui veulent l’obtenir, et il est clair aussi que le nucléaire civil augmente très fortement le danger de la prolifération nucléaire (2).

Fin du Nucléaire rappelle que le nucléaire n’est pas une source d’énergie sûre (aucune compagnie d’assurance ne veut assurer les risques impliqués), qu’elle produit des déchets ingérables légués aux générations futures, et que l’uranium est une ressource épuisable et sale, qui n’assure pas notre indépendance énergétique : 25 % de l’uranium enrichi dans nos réacteurs provient de Russie, et le minerai d’uranium provient de pays comme le Niger ou le Kazakhstan. La pollution radioactive des sites d’extraction de l’uranium, en France et au Niger, pays où l’effet catastrophique sur la santé de la population est documenté, renforce la tradition entretenue depuis le début de cette industrie par les instances nationales et internationales (OMS, AIEA, IRSN, AFCN…,) de maintenir l’ignorance des dangers de la radioactivité par la population.À l’heure actuelle, pour assurer moins de 3 % de l’énergie mondiale avec 450 réacteurs, il nous reste de l’uranium pour 100 ans. Pour avoir réellement un effet de levier sur la décarbonation de la planète, il faudrait multiplier le nombre de réacteurs par 5 ou 10, et donc l’uranium serait épuisé en quelques années ! (3) De plus, cette énergie est la plus coûteuse et la plus lente à mettre en œuvre alors que le temps presse pour lutter contre le dérèglement climatique.

En Belgique, il a été décidé de fermer les 5 réacteurs les plus vieux dont les cuves sont par ailleurs fissurées et représentent un danger public. Nous devons maintenant décider de la fermeture des deux derniers. FdN a toujours appuyé le plan A et continue à le soutenir. Ce plan garantit l’approvisionnement par le développement de sources d’énergie renouvelable, dont l’éolien marin, et de deux centrales à gaz d’appoint (et non 9 comme le préconisait encore récemment la ministre Marghem). Dans le contexte actuel, nous comprenons que l’évolution du prix du gaz et de son approvisionnement doit être prise en compte. Notons néanmoins que le gouvernement allemand a décidé de fermer leurs deux dernières centrales, malgré un problème d’approvisionnement bien plus aigu! (4)

Cependant, le plan B doit être évalué aussi au niveau de son prix, de ses délais, de l’approvisionnement énergétique, et cela pose question. Les démarches à faire vont encore générer des délais : enquête d’impact environnemental sur 1000 km, nouvelles négociations avec l’Europe pour redéfinir le CRM, tractations pour convaincre Engie de faire les travaux et vraisemblablement des frais à charge de l’État pour plus d’un milliard. La loi sur le nucléaire précise qu’un réacteur ne peut fonctionner sans être révisé au-delà de sa durée de vie (40 ans dans ce cas-ci), c’est à dire dans le cas qui nous occupe au-delà du 31/12/2025, et il n’est pas sûr que ce soit matériellement possible. Il faut donc que les réacteurs soient remis à jour à cette date, sauf si cette loi est modifiée dans le sens d’une diminution de la sécurité. De plus, toutes les discussions sur les mesures de garantie d’approvisionnement sont calculées pour la période d’après 2025, or il est évident que les travaux vont immobiliser les deux réacteurs pendant de nombreux mois avant le 31/12/2025. Si cela dure trop longtemps, plus de 6 mois par exemple, il est clair que cela va générer un trou dans notre mix énergétique, avant que les solutions nouvelles soient tout à fait prêtes, et cela nécessitera donc l’apport des énergies d’appoint à cette période, dont, peut-être, malheureusement, le gaz… Ce plan B ne nous semble pas viable, d’autant plus qu’il va gaspiller des ressources plus efficacement investies dans les énergies du futur.

Nous n’acceptons pas non plus l’idée d’investir dans le « nucléaire du futur », soit dans les SMR, petites unités modulaires fabriquées en usine. Non seulement cette «solution » sera certainement « trop chère, trop tard » (2035-2040 ?) par rapport au dérèglement climatique, mais nous ne voyons pas où se trouvent les améliorations. Certes, ces mini-réacteurs seraient construits en série et donc sans doute à moindre coût ; il n’est cependant pas sûr que ce soit plus efficace que l’économie d’échelle réalisée par un réacteur plus grand. Nous ne sommes pas du tout convaincus qu’un réacteur plus petit produise proportionnellement moins de déchets. En cas d’accident, il serait moins grave, mais le nombre potentiel d’accidents augmenterait proportionnellement au nombre de SMR installés. Les SMR étant plus dispersés dans le pays, le transport de matières dangereuses augmenterait aussi dans tout le territoire. En plus, ces SMR augmenteront le nombre de cibles potentielles d’attaques terroristes et donc de lieux à sécuriser. Dans tous les cas, et pas seulement lors d’installation dans des bases militaires, cela augmentera aussi le risque en cas de conflit ou de trouble social grave.

Solution : Sortir complètement du nucléaire, et diminuer progressivement toutes les énergies fossiles grâce aux efforts pour économiser l’énergie et la généralisation des énergies renouvelables, dans un réseau de distribution rénové et intégré à l’échelle européenne, incluant de nouveaux vecteurs, dont l’hydrogène vert. Sécuriser les déchets nucléaires existants en surface, subsurface, ou stockage à sec, sans mettre en péril l’intégrité du sous-sol et des ressources en eau.

(1) Article du canard sur la qualité des systèmes de secours : https://www.dropbox.com/s/tik7x7v7ypkjogn/edf_fournisseurs.jpg?dl=0

(2) Source : E. Macron : « Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil » Source : https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-16825-fr.pdf page 4

(3) Rappelons les propositions invraisemblables du Pr Damien Ernst, qui voulait construire plus de 8000 réacteurs, et envoyer les déchets sur la lune, tout en mettant les écolos en prison…

(4) Le gouvernement allemand confirme la fermeture des deux dernières centrales !  https://www.euractiv.com/section/energy/news/germany-rules-out-prolonging-its-nuclear-power-plants/

Fukushima : une reconstruction périlleuse
Article de Cécile Asanuma-Brice, sociologue et chercheuse au CNRS. Résidente permanente au Japon, elle codirige un programme international sur les post-Fukushima studies. Ses recherches portent sur les politiques de logement dans les sociétés du risque.

Les communiqués de la CRIIRAD : suivi de la sûreté nucléaire et des possibles contaminations radioactive en Ukraine

Voir aussi notre groupe Facebook

Tirs russes sur la centrale de Zaporijjia : communiqué de la CRIIRAD



Bombardement et incendie à la centrale de Zaporijjia : l’inquiétude grandit


La centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine est l’une des plus puissantes d’Europe avec six réacteurs nucléaires de 950 MWe.Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 mars 2022, un incendie s’est déclaré après des bombardements sur le site.

Selon le site internet de l’organisme d’inspection de la sûreté nucléaire ukrainienne, le SNRIU, la centrale a subi un bombardement vers 1h du matin. Ce bombardement a provoqué un incendie qui a endommagé un bâtiment auxiliaire du réacteur numéro 1. Il aurait été éteint vers 6h20 ce matin. Les forces militaires russes occupent la centrale mais d’après le SNRIU, les fonctions de sûreté nucléaire ne seraient pas atteintes et la radioactivité dans l’air autour de la centrale serait normale.

Le service balises de la CRIIRAD surveille la situation ukrainienne depuis le 24 février de façon extrêmement régulière. Il avait accès il y a encore peu de temps aux résultats en direct des capteurs qui mesurent la radioactivité autour de la centrale de Zaporijia mais ce n’est plus le cas ce matin. Il est impossible d’accéder aux résultats et l’on doit s’en tenir aux informations officielles transmises par le SNRIU.

Seul le réacteur n°4 fonctionne mais à puissance réduite (690 MWe). Les 5 autres réacteurs soient actuellement déconnectés du réseau. La situation de la centrale reste extrêmement préoccupante. Qu’il soit en fonctionnement ou à l’arrêt, chaque réacteur nucléaire est doté d’un cœur constitué de combustible hautement radioactif. Du combustible irradié est également en désactivation dans les piscines de refroidissement. L’absence de ressources électriques permettant de faire fonctionner les pompes, ou de système de puisage d’eau dans le Dniepr (soit du fait de bombardements, soit parce que les personnels d’exploitation ne pourraient plus accéder au site) pourrait conduire à une situation catastrophique du fait de la perte des fonctions de refroidissement.
Cette situation doit absolument être stoppée, compte tenu des risques radiologiques encourus pour l’Ukraine, les pays voisins ainsi que l’Europe entière.

A savoir : ce matin la CRIIRAD a également publié un message vidéo à destination du grand public.

Réflexions à propos des déclarations de l’AIEA sur la situation en Ukraine

Rédaction : le jeudi 3 mars 2022

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été créée en 1957 avec une double mission (largement contradictoire) : promouvoir le nucléaire civil et contrôler (dans la mesure de ses moyens) le nucléaire militaire.
Depuis le 24 février, elle publie un communiqué quotidien sur la situation en Ukraine. Dans ces communiqués, qui font état des informations que lui communique l’organisme d’inspection de la sûreté nucléaire ukrainien (SNIUR), l’AIEA n’en finit pas de dire sa « vive préoccupation », sa « préoccupation croissante » et d’appeler à la retenue : « La sûreté et la sécurité des installations nucléaires, ainsi que des matières nucléaires et autres matières radioactives (…) ne doivent en aucun cas être mises en danger ». La réitération des mises en garde sonne comme autant d’aveux d’impuissance.

Dans sa déclaration du mercredi 2 mars, à l’occasion de la réunion d’urgence du conseil des gouverneurs de l’AIEA, son directeur général, M. Mariano Grossi a rendu hommage aux personnes qui continuent de travailler au maintien de la sûreté nucléaire dans « les circonstances extraordinaires d’un conflit armé entraînant des défis et des dangers croissants ».

Il est clair que les installations fonctionnent actuellement en mode dégradé, à des niveaux différents selon leur situation. Comme nous l’évoquions précédemment, la Russie a annoncé qu’elle avait pris le contrôle du territoire qui entoure la centrale de Zaporijjia, l’une des plus puissantes d’Europe avec 6 réacteurs de 950 MWe (juste devant Gravelines).
Le directeur de l’AIEA a rappelé les fonctions qui devaient impérativement être maintenues et sécurisée : en tout premier lieu l’intégrité physique des installations : réacteurs, piscines de combustible nucléaire, entrepôts de déchets radioactifs (elle est évidemment menacée car si l’on peut raisonnablement penser que les centrales nucléaires ne seront pas délibérément bombardées, en situation de guerre rien n’est complètement maîtrisé). Ensuite l’alimentation électrique à partir du réseau (l’une des deux lignes de transmission qui alimente le site de Tchernobyl a été perdue dans la nuit du 2 au 3 mars) et l’AIEA oublie l’approvisionnement indispensable en eau de refroidissement, absolument indispensable que les réacteurs soient en fonctionnement ou arrêtés). Sans compter les chaînes d’approvisionnement logistiques (il faut notamment être en mesure de réaliser toutes les réparations urgentes). Il faut également que tous les systèmes et équipements de sûreté et de sécurité soient, en permanence, pleinement opérationnels. Tout comme le personnel qui doit pouvoir se reposer, se concentrer sur son travail et, pour reprendre les termes de l’AIEA, « prendre des décisions sans pression excessive » (à l’ancienne centrale de Tchernobyl, sous contrôle russe depuis une semaine, le personnel est toujours en poste, soumis à une pression psychologique intense et « moralement épuisé »). Cf. appel des autorités ukrainiennes à l’AIEA.

Comment garantir toutes ces exigences de sûreté au beau milieu d’une guerre ? La situation est inédite et les enjeux colossaux. On peine à imaginer la catastrophe que constituerait un rejet massif de radioactivité qui viendrait s’ajouter à l’horreur de la guerre. L’AIEA a beau souligner qu’il est indispensable de maintenir « des mesures de préparation et de réponse aux situations d’urgence », son appel relève plus de l’incantation que du réalisme.

Dans un tel contexte, la conclusion de l’AIEA va de soi :
« La meilleure action pour assurer la sûreté et la sécurité des installations nucléaires de l’Ukraine et de sa population serait que ce conflit armé prenne fin maintenant. » Malheureusement, ce n’est qu’un vœu pieu. L’AIEA est totalement démunie. Et l’on ne peut que regretter qu’elle n’intègre pas cette problématique à ses réflexions lorsqu’elle œuvre, conformément à ses statuts, pour « encourager et faciliter, dans le monde entier, le développement et l’utilisation pratique de l’énergie atomique à des fins pacifiques